L’un des chantiers des médias numérique en Afrique, c’est l’accès à l’information surtout pour des populations faiblement alphabétisées selon Alfa Diallo, Président de l’Association des Blogueurs de la Guinée.
Décrivant l’expérience des jeunes à Conakry, le président de l’Association des blogueurs de Guinée nous fait savoir que « le numérique peut permettre à ces gens faiblement alphabétisées de se connecter. Le groupe WhatsApp de mon village, Himaya dans le sud-ouest de la Guinée, région de Boke par exemple marche très bien avec les vocaux et les vidéos.
Les villageois ne savent peut-être pas toujours lire et écrire, mais ils peuvent s’approprier cette technologie et surtout cela permet de rester en contact, de bâtir des projets communautaires, et garantir la cohésion sociale ».
L’autre enjeu est le défi de produire des contenus de qualité ajoute Alfa Diallo. « Beaucoup de citoyens se font appeler blogueurs, alors qu’ils ne sont que de simples utilisateurs de réseaux sociaux et des producteurs de Live ». Il y a une connotation péjorative qui est accordée au vocable blogueurs alors que ce terme est plus noble que cela.
On constate avec Diallo que cette problématique se pose avec acuité dans la plupart des pays africains : Cameroun, Côte d’Ivoire, Togo, Guinée, et bien d’autres voient la notion de « blogueurs » de plus en plus biaisée. C’est la raison pour laquelle le président de l’Association des Blogueurs de Guinée se dit satisfait de la tenue du Colloque International sur Les Médias en Ligne.
« S’agissant du Colloque de Yaoundé, je suis très heureux de cette initiative. Le fait d’organiser un tel colloque est une occasion de poursuivre la réflexion stratégique et visionnaire et éviter de rattraper une éventuelle fracture demain. De tels événements permettent de capitaliser les bonnes pratiques. La déclaration de Yaoundé jettera les bases d’un réseau d’associations de blogueurs en Afrique et je serai signataire de cette déclaration ».